Burundi: Quand la crise alimentaire s’ajoute à la crise politique.

Depuis la réélection controversée du président burundais, le pays vit dans une situation pénible. La crise politique a endommagé le pays. Par conséquent, l’économie du pays a fortement chuté. A cette chute vient de s’ajouter une crise alimentaire due au changement climatique. Les régions les plus productives souffrent d’une sécheresse. Par suite, Le gouverneur de la province Bubanza a récemment lancé une sonnette d’alarme pour solliciter une assistance.

Par contre, les différentes autorités ne cessent de dire que le Burundi se suffit de lui-même. Selon eux, le pays peut même vivre sans l’aide étrangère. Est-il au moins possible ? Si c’est possible, pourquoi les hommes continuent de mourir de faim ?

Quoi qu’il en soi, dire que le Burundi peut se suffire actuellement est un mensonge. Pour se développer, chaque pays a besoin des autres. Même les puissances mondiales ont besoins d’autres pays pour écouler leurs produits. Comment peut-on expliquer la fermeture sur soi d’un pays au moment où sa population crève de faim ? C’était plutôt un bon moment de renforcer les relations extérieures pour bénéficier de l’aide.

En réalité, les gens doivent savoir quelque chose. Ce ne pas l’État qui fait les hommes. Ce sont plutôt les hommes qui font l’État. A l’absence des hommes, l’État disparait. Donc, la première tâche de l’État est de répondre aux besoins de la population qui l’a mise en place. Alors, l’État doit protéger sa population contre des éventuels fléaux sociaux. Au contraire, ça devient un échec pour l’État devant ses citoyens.

Comme remède, le gouvernement devrait renouer de bonnes relations avec le monde extérieur. Au lieu de se vanter, nos dirigeants devraient accepter la faiblesse du pays. Ça pourra aider à débloquer les aides dont nous avons besoins. Mais par ici il faut différencier les choses. Ce ne pas bon de compter toujours sur les autres. Les Burundais eux-mêmes doivent détecter un secteur de développement qui répond aux besoins de la population. Dans ce cas, je pense que le secteur agropastorale doit être priorisé.

Les activités agropastorales jouent un rôle capital dans le développement du pays. Bien qu’elle reste archaïque, l’agriculture fournit une grande partie des denrées alimentaires à la population. Quant a l’élevage, elle également traditionnelle mais son importance est bien visible. Notons que l’agriculture et l’élevage renferment plus de 90% de la population. Donc, le jour ou ce secteur sera développé, la majorité des burundais sera nanti. Nous aurons tout le nécessaire pour consommer plus les excédants. Les Burundais passeront de l’agriculture de subsistance vers l’agriculture de production.

 

Qui peut développer le Burundi à la place des burundais ?

« Ne comptez que sur vos propre forces ». Tels sont les propos du président Mao zedong depuis son accession au pouvoir en 1945. Mao voulait construire une chine autonome. Il a pour cela fait la redistribution des terres aux paysans via la reforme agraire. Les chinois devaient travailler ensemble pour améliorer le rendement. Tout cela était pour chercher une indépendance économique. Je ne peux pas revenir sur toute l’histoire de la révolution.  Je veux tout simplement me référer à cette dernière pour lancer mon message au burundais. C’est bien visible. Les burundais vivent sous la dépendance du monde extérieur.

Chers burundais, nous menons une vie très misérable aujourd’hui.  Ce qui est malheureux, nous ne voulons pas exploiter nos forces. Nous avons beaucoup de ressources  naturelles mais nous cherchons toujours des aides étrangères. Et pourtant, ces sont des aides empoisonnées. La crise actuelle l’a bien montré. On a assisté à chaque fois de l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires du Burundi. Quel avantage tirent-ils dans nos conflits ? La réponse est claire. Ce ne pas par amour, ils cherchent leurs intérêts. c’est bien qu’ils nous aident a retrouver la paix mais la solution efficace se trouve entre nous même. Tant que nous serons entrain de nous diviser, il y aura toujours de l’ingérence.

Cela montre combien de fois nous sommes responsable de nos malheurs. Toujours j’entends des gens crier oh, les blancs nous ont divisés. Mais, pourquoi nous avons accepté ? Et si nous avons accepté, pourquoi nous continuons à semer la division sois disant que nous sommes mûre ? Unissons nous bâtissons notre cher patrie ! Il faut avouer la faute. Le premier ennemi du Burundi est un burundais. Si il n’y avait pas BIRORI et NTIDENDEREZA , RWAGASORE ne serait pas tué. Les étrangers ont joué sur les clivages internes préexistants pour déstabiliser notre pays.

Bref, les burundais devraient apprendre à résoudre pacifiquement leur conflits. Ni l’orient, ni l’occident, personne ne pourra trouver une solution face à la crise burundaise. Nous devons prendre en main le destin de notre nation. Le pays n’est une jungle où le plus fort a toujours raison. Les droits de l’homme doivent être respectés. Le jour où nous serons capables de rendre la justice à tous, d’être unis, de nous respecter mutuellement, de ne plus considérer un opposant politique comme un ennemi, nous serons les plus heureux dans ce monde. Au cas contraire, celui qui dira que les Burundais participent au développement de leur sous développement aura raison.